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Le ministre de l'intérieur Herbert Kickl à la réunion des ministres de l'UE et des États Unis à Washington, D.C.

Publié le 13 nov. 15:43

Le ministre de l'intérieur Herbert Kickl, qui tient actuellement la présidence du Conseil de l'UE dans son domaine, a dirigé la réunion des ministres de l'UE et des États‑Unis à Washington, D.C le 9 novembre 2018. Parmi les participants des États‑Unis figuraient le ministre de la justice par intérim Matthew G. Whitaker et la ministre de la sécurité intérieure Kirstjen Michele Nielson.

«Les États‑Unis sont un partenaire important dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et de la coopération policière. Je me réjouis que nous puissions profiter du séjour pour améliorer et approfondir ce partenariat», a dit le ministre de l'intérieur Herbert Kickl à la réunion des ministres de l'UE et des États‑Unis le 9 novembre 2018 à Washington, D.C. Outre la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité, la migration et la lutte contre la drogue figuraient au programme de la réunion.

«Les défis actuels que nous abordons ont trois points en commun: nous ne nous arrêtons pas aux frontières, nous évoluons rapidement et nous sommes de plus en plus interconnectés. Cela est démontré par les développements dans les domaines de la migration, de l'extrémisme, de la manipulation électorale et de la cybercriminalité ainsi que les liens entre ces derniers», a dit le ministre de l'intérieur.

La coopération à tous les niveaux gagnerait en importance pour la garantie de la liberté et de la sécurité sur les deux rives de l'Atlantique. «Nous devrions faire face ensemble non seulement à la menace que constitue le terrorisme pour la sécurité mais aussi davantage à la menace que constitue l'islam politique pour notre liberté», a dit le ministre de l'intérieur.

65 identifications positives sur 4 600 demandes de recherche

M. Kickl a souligné qu'il se réjouissait de la coopération et de l'échange régulier avec les États‑Unis. «Cette coopération est particulièrement importante en cas de soupçon d'activités terroristes», a-t-il dit. «À titre d'exemple, il y a eu 65 identifications positives dans la base de données d'empreintes digitales du FBI sur 4 600 demandes de recherche de la part de l'Office fédéral de la police criminelle en Autriche.» M. Kickl était surtout impressionné par le National Target Center (NTC), qui fait partie du service des douanes et de la protection des frontières des États‑Unis. «Ici, nous recueillons des impressions intéressantes pour l'Autriche», a dit le ministre. «Le NTC est un excellent exemple de la manière dont différents domaines peuvent coopérer pour lutter ensemble contre le terrorisme».

La lutte contre le terrorisme

M. Kickl a souligné que la lutte contre le terrorisme et la prévention de la diffusion de contenus terroristes en ligne étaient très importantes pour les États membres de l'UE. «Nous nous réjouissons donc que les États‑Unis aient choisi de mettre à disposition des informations sur les théâtres des opérations sous une forme appropriée.» M. Kickl a dit que ces informations pouvaient être utilisées au mieux dans des poursuites d'infractions. «Jusqu'ici, peu d'États membres les utilisent comme moyen de preuve dans la poursuite de terroristes. C'est pourquoi il est d'autant plus important de continuer cette initiative.»

«Dans ce domaine, les chefs d'États ou de gouvernement européens revendiquent la suppression rapide de contenus terroristes sur internet», a dit Kickl. «Notre but est une réglementation juridique pour définir l'étendue du contenu concerné, les critères pour la suppression de contenus en ligne et le rôle des agences de l'UE», a dit M. Kickl. Le ministre a mis en évidence que, malgré quelques divergences de vue, les États‑Unis et l'Europe avaient tout de même un intérêt commun à cet égard.

La migration et la gestion des frontières

D'autres points sur l'ordre du jour étaient la migration et la gestion des frontières. Par rapport à la migration M. Kickl a dit qu'on était en train de travailler sur un paquet contre les passeurs, dont l'adoption au Conseil était prévue pour décembre 2018. Il a mis en avant le bureau opérationnel commun (Joint Operational Office) à Vienne, qui était un modèle pour la lutte contre les passeurs sur la route des Balkans. En outre, Kickl a souligné qu'il souhaitait un échange renforcé entre l'Union européenne et les États‑Unis en matière de migration. «Les migrants entrant illégalement qui ne bénéficient pas d'une protection internationale doivent être rapatriés plus rapidement», a dit le ministre de l'intérieur.

Les développements actuels dans les domaines de la consommation de drogues et du trafic de drogues ont également été discutés. «L'UE et la Chine se sont récemment mis d'accord d'instaurer un dialogue annuel UE‑Chine sur les drogues», a dit M. Kickl. «L'objectif sera d'aborder également les questions de la poursuite pénale et de la criminalité transfrontalière.»

Le premier dialogue pourrait avoir lieu dès le début de l'année 2019. «Dans ce contexte, il serait intéressant et désirable de se concerter à l'avance avec les États‑Unis.»

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