Le chancelier fédéral Sebastian Kurz: «Nous voulons apporter notre contribution pour que l'UE se présente de nouveau ensemble, unie et plus forte»

Discours lors du Forum européen d’Alpbach sur les priorités de la présidence autrichienne du Conseil de l'UE

 «L'Autriche a repris la présidence du Conseil de l'UE à une époque marquée par des défis de dimension internationale. Les tensions avec la Russie ne sont toujours pas résolues, nous vivons une imprévisibilité toujours plus forte des États-Unis mais aussi des tensions au sein de l'Union. Cependant, l'objectif peut-être le plus important pour notre présidence du Conseil est le suivant: nous devons garantir que l'Union européenne reste un partenaire fort et fiable même après le Brexit»,

a déclaré le chancelier fédéral Sebastian Kurz dans son discours tenu lors du Forum européen d’Alpbach sur le thème «L'avenir de l'UE: les priorités de la présidence autrichienne du Conseil de l'UE».

Face aux difficiles enjeux existant à l'échelle internationale, l'UE paraît parfois trop lente, trop divisée et trop faible pour être compétitive, pouvoir faire face aux grandes puissances et pour «être l'acteur global que nous désirons être».

Malgré tous les défis, il ne faudrait cependant pas oublier que l'Union européenne est «la plus grande réussite du XX^e siècle» garantissant à 500 millions de personnes environ la paix, la liberté et une prospérité au moins modeste. «Nous apportons les plus grandes contributions dans le domaine de l'aide au développement pour améliorer les conditions de vie en dehors de l'Europe», a ajouté Kurz qui caractérise le modèle de vie européen, le «European way of life», d'acquis positif du continent.

 «C'est pourquoi nous devrions être reconnaissants envers la génération qui a bâti l'Union européenne et assumer la responsabilité de poursuivre le développement de E dans un sens positif» a poursuivi le chancelier fédéral. Pour cela, il faudra donc renforcer les fondements et corriger le cap toutes les fois que cela sera nécessaire. «L'Union européenne n'est pas la somme des subventions distribuées ou égale à sa performance économique commune. Ce qui nous caractérise, ce sont les valeurs fondamentales telles que l'État de droit, la démocratie et la liberté. Nous vivons dans l'Union européenne à un degré de paix, de stabilité et de sécurité qui est inimaginable dans d'autres régions du monde», a souligné M. Kurz.

Il faut donc accroître la coopération dans les domaines de la sécurité et de la politique de défense afin de pouvoir maintenir la paix et la stabilité dans la durée. «Pour y parvenir, il faut également une protection des frontières extérieures qui soit fonctionnelle. Car ce n'est que si nous protégeons nos frontières extérieures que nous pourrons garantir qu'une Europe sans frontières intérieures reste une évidence à l'avenir», a ajouté le chancelier fédéral.

Non seulement il faudra renforcer les fondements, mais aussi corriger le cap en cas de dérives. En particulier, les évolutions des dernières années ont conduit à creuser des fossés qui empêchent l'Union européenne de se présenter unie. «Tant que nous ne parvenons pas à combler ces fossés, nous ne pourrons pas faire jouer toute notre force sur le terrain. Pendant notre présidence du Conseil, nous voulons apporter une contribution et inscrire notre action dans une démarche fédératrice. J'espère que nous parviendrons à moyen terme à nous présenter ensemble et unis», a ajouté le chancelier fédéral.

Pour l'avenir, il faudra donc prendre des décisions courageuses. «L'Union européenne n'est pas complète actuellement. Tant que les pays des Balkans occidentaux ne feront pas partie de l'UE, l'Europe ne sera pas complète», a déclaré le chancelier fédéral. Avec la solution dans le litige sur le nom entre Athènes et Skopje ou un rapprochement notable entre la Serbie et le Kosovo, nous assistons actuellement à un dynamisme très positif. «Si nous exploitons l'élan actuel dans les Balkans occidentaux, la perspective européenne pourra devenir une réalité européenne. Nous allons soutenir de notre mieux toutes les solutions», a déclaré Sebastian Kurz.

Pour garantir aussi la compétitivité de l'Union européenne à l'avenir, il faudrait déjà prendre les mesures correctes dès maintenant comme cela se passe en Autriche notamment dans le domaine de l'enseignement. Il faudrait quelque chose d'équivalent dans l'UE. «Ce n'est que si nous investissons dans l'innovation, l'enseignement, la recherche et le développement que nous resterons compétitifs et que nous pourrons maintenir la prospérité. Si nous réalisons des efforts ensemble, nous réussirons à développer chaque jour un peu mieux l'Union européenne même dans des temps marqués par de grands défis. Si nous y parvenons, nous pourrons garantir ensemble que l'Union européenne n'est pas seulement l'acteur global fort du XX^e siècle mais qu'elle le sera aussi au XXI^e siècle», a conclu le chancelier fédéral.

Des photos de cet événement sont disponibles gratuitement via le service photo du service de presse fédéral: http://fotoservice.bundeskanzleramt.at 

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